Contrexpérience : la version 2 repousse les limites…

Après un long break estival, retour aux choses sérieuses avec le buzz pub du moment : la nouvelle campagne de pub Contrex faisant suite à la première Contrexpérience. Le volet deux de ce qui pourrait bien devenir une saga se veut plus hot que son prédécesseur, avec de vrais hommes en chair et en os pour appâter la gent féminine.

ContrexpérienceContre toute attente, Contrex poursuit son dépoussiérage d’image en se rapprochant “dangereusement” de la pub nouvelle vague à la sauce canadienne (cf. La pub nouvelle version et Booty break : Vichy, les femmes, leurs fesses, leurs fantasmes…). Foin de puritanisme exacerbé ici : on montre de beaux spécimens masculins en boxer, tous abdos dehors (c’est beau, tout de même, des tablettes de chocolat) prix au piège dans un incendie. Pour leur sauver les miches (veuillez pardonner ce jeu de mots pourtant si bien adapté à la situation), une seule solution : monter sur un stepper et grimper des marches virtuelles pour actionner les lances à incendie. Et bien évidemment une baseline venant renforcer le plan final : on mincirait mieux si c’était plus fun.

Au-delà de la simple provoc’ – les femmes sont devenues de vraies chasseuses, comme leurs homologues masculins qui n’hésitent jamais à se rincer l’œil quand l’occasion se présente -, on passe à un registre agressif : la femme est perçue comme un prédateur prêt à ne reculer devant rien pour obtenir ce qu’elle désire. Et on parle bien là de désir, celui de voir des hommes à moitié nus. En d’autres termes : les femmes prennent le pouvoir de façon symbolique : alors que les hommes paient pour voir des femmes en tenue légère dans des clubs, les femmes, elles, n’ont qu’à faire du sport. De là à créer un parallèle entre sport et sexe, il n’y a qu’un pas.

Et c’est ce petit pas qui pose une question légitime : après une première Contrexpérience montrant un homme de néon, un retour avec de vais hommes en boxer, jusqu’où ira la marque dans les prochains opus ? Car bien évidemment il n’est pas question de revenir en arrière, ce serait un écueil qui mettrait à mal les campagnes précédentes en provoquant l’ire des consommatrices, un peu comme si on offrait d’abord un iPhone 5 à un ado pour lui donner par la suite un vieil Ericsson du début des années 2000 (fonctionne aussi bien avec les adultes).

Alors, surenchère ou pas surenchère pour la prochaine pub Contrex ?