Facebook, ses amis, ses emmerdes…

Facebook

Facebook a fait son entrée en bourse. Facebook s’est cassé la gueule. Facebook reste le premier réseau social mais les petits nouveaux font parler d’eux (et pas qu’un peu), allant jusqu’à séduire des millions d’utilisateurs (quel affront !). Et si Facebook multiplie les effets d’annonce et les nouveautés, l’histoire ne semble pas aussi belle aujourd’hui qu’hier.

Alors même que l’App Center Facebook vient d’ouvrir ses portes, on nous parle d’ouverture du réseau aux moins de 13 ans (pour le moment bannis) et du remplacement de Chrome par Opera dans la liste des moteurs de recherche recommandés. Infos pertinentes ou intox pour noyer le poisson ?

Explication…

L’App Center, tout d’abord, n’est rien d’autre qu’une énième tentative de socialisation poussive, avec option incitation à l’achat, renvoyant vers Google Play ou l’AppStore pour y télécharger des applications mobile. Au final, l’App Center est avant tout le moyen d’inciter les développeurs à créer des applications Facebook qui seront désormais mises en avant de façon bien plus claire, avec une fiche détaillée et un une catégorie “applications de vos amis” ainsi qu’une autre “applications recommandées”. Si avec ça vous ne vous laissez pas tenter…

EverloopPassons au cas des moins de 13 ans. Ces webovores post-génération Y passent leur temps connectés avec leurs amis. C’est d’ailleurs à se demander s’ils ne communiquent pas plus facilement via leur smartphone qu’en face à face. Les moins de 13 ans, donc, une manne pour le géant du social media. Mais une cible difficile à intégrer compte-tenu des restrictions liées aux informations liées à la vie privée des utilisateurs, qui plus est des mineurs. Mais Master Zuckerberg semble avoir réponse à tout et annonce la possibilité de lier les comptes des moins de 13 ans à ceux de leurs parents. Why Not? Pourtant, sur le même secteur et avec une franche avance, on trouve Everloop qui se démarque avec une audience en constante augmentation et un modèle qui séduit parents et enfants. La question est donc : un petit réseau bien rôdé aux contraintes d’une cible mineure peut-il survivre face à un mastodonte aux 900 millions d’utilisateurs ? Et à l’inverse : le géant sans cesse attaqué pour son non-respect de la vie privée pourra-t-il gagner la confiance d’utilisateurs qui ont la possibilité d’aller voir ailleurs (où l’herbe est plus verte) ?

Enfin, le cas des navigateurs recommandés. Vaste blague ! Alors que Chrome renforce sa position dominante et est devenu le navigateur el plus utilisé au monde (il est, de loin, le plus rapide et le plus intuitif – en tout cas sur PC), Facebook l’a tout bonnement supprimé de sa liste de navigateurs recommandés pour le remplacer par Opera, obscur navigateur de l’ère primaire du web, moins que peu utilisé, pire que délaissé. Un choix bizarre ? Pas quand on a ouïe dire des rumeurs de rachat d’Opera par Facebook. Quand bien même : Opera devant rattraper Chrome, c’est un pari risqué. Un peu comme une IPO surestimée…

Alors oui, Facebook truste les sites d’infos. Mais est-ce vraiment très positif tout ça ?