#JeSuisCharlie : au-delà des chiffres

JeSuisCharlie

 #JeSuisCharlie… Depuis le mercredi 7 janvier, le hashtag a envahi les réseaux sociaux, mais aussi les médias. Le carnage de Charlie Hebdo a fait le tour de la planète en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Point de frontières ici : nous sommes tous Charlie, à Paris comme à New York, à Londres comme à Sydney, à Buenos Aires comme à Bali.

#JeSuisCharlie, c’est l’un des hashtags les plus populaires de la décennie. Mais, à l’inverse d’un simple #LOL, #JeSuisCharlie transmets un réel message, et c’est là que ce symbole est d’autant plus fort. Il ne s’agit pas d’une ponctuation, pas de l’humeur du moment. Non, #JeSuisCharlie ne peut être comparé à des hashtags de ce type. En revanche, il est de la même trempe qu’un #BringBackOurGirls, autre exemple d’une mobilisation mondiale.

#JeSuisCharlie, c’est un message commun, une solidarité universelle qui s’est propagé comme une traînée de poudre. C’est aussi un record pour un message en français alors que Twitter et les réseaux sociaux préfèrent la langue de Shakespeare à celle de Molière.

JeSuisCharlie TwitterAlors non, #JeSuisCharlie n’est peut-être pas le hashtag le plus populaire de l’histoire de Twitter, mais c’est bien l’image du monde d’aujourd’hui : des hommes et des femmes qui se sentent liés les uns aux autres grâce aux réseaux sociaux ; des hommes et des femmes qui entendent conserver leur droit de dire, d’écrire, de rire, de et comme ils le souhaitent.

Et c’est là que le phénomène devient un véritable acte commun, une prise de conscience partagée. Au-delà des chiffres, au-delà des statistiques, #JeSuisCharlie est devenu un mouvement. Il n’est pas question ici de vengeance comme la souhaitent les Anonymous, mais bien d’une même voix qui s’élève pour dire non. Non à la censure, non à l’extrémisme religieux, non au sang qui coule au nom d’un Dieu qui ne l’a jamais ordonné. Une même voix issue de nationalités, confessions et opinions différentes, pour dénoncer un crime qui n’a peut-être décimé “que” 12 personnes au sein d’une rédaction parisienne, mais en touche des millions à travers le monde.

Parce que ce message ne demande pas quoi que ce soit mais affirme quelque chose : nous sommes tous Charlie et nous entendons bien le rester !