La drague à l’heure des réseaux sociaux

La drague sur le web, tout le monde connait… plus ou moins… mais, surtout, tout le monde a son avis. Ridicule, pratique, pathétique, génial, boîte de Pandore, mine d’or… Tout y passe, du plus enthousiaste au plus dénigrant (est-ce bien français..?). Le fait est que, sans entrer dans le registre des sites de rencontres – ceux-là ont été étudiés pour -, les réseaux sociaux ont largement modifié notre rapport à la séduction.

En effet, qui n’a pas sélectionné ses plus belles photos pour alimenter son profil Facebook, histoire de montrer aux targets potentielles son profil le plus avantageux ? Qui n’a jamais cédé, aux début de Facebook (encore), aux applications de drague ? Et si vous ne l’avez pas fait, vous connaissez forcément quelqu’un qui les a utilisés. Mais force est de constater que toutes ces jolies applications dont on a aujourd’hui oublié jusqu’aux noms, ont bel et bien tiré leur révérence. Et c’est là qu’entrent en jeu de nouveaux comportements.

Si Facebook (toujours) se positionne comme LE  réseau permettant de communiquer avec son réseau, voire de l’agrandir en rencontrant les amis de ses amis, certains petits malins n’ont pas tardé à voir plus loin que les applis… Sélectionner sa future proie dans le cheptel d’ami(e)s de ses connaissances, c’est s’éviter d’avoir à demander à Pierre, Paul ou Jacqueline de nous présenter Marie, Catherine ou Jean-Edouard. Plus insidieux que les “fortes” allusions aux potes, plus discret que les applis qui disaient tout de nos faits et gestes, moins gênant qu’un rencard arrangé, Facebook a ouvert la voie sans même le vouloir (ou bien…).

Et voilà que débarque le Search Graph. Le Search Graph qui va permettre de rechercher les femmes de moins de 30 ans habitant Paris ou les hommes célibataires de plus de 35 vivant à New York (probablement l’une des recherches les plus fréquentes connaissant le taux d’hommes célibataires de Big Apple). On pourra ainsi ‘”tomber” sur des personnes hors de nos cercles. Vive la nouveauté !

Mais pour aller plus loin, certaines entreprises ne s’arrêtent pas à l’éthique qui pourrait – un jour, on ne sait jamais – envahir le web. Ainsi, NamoroFake propose, pour la modique somme de $39, de créer de toutes pièces un faux profil de girlfriend pour une durée de sept jours. Avis à ceux qui ont intégré le fait que les hommes en main ont plus de succès que les autres : vous pouvez commencer à parler de votre copine, même si elle n’existe pas, ce n’est qu’une formalité…

Cependant, et aussi ridicule que cette “solution” puisse sembler, elle risque fort d’empêcher ces mêmes hommes de rencontrer leur âme sœur. En effet, à moins d’être convoités par des donzelles cherchant un amour adultère (mais pour ça il y a Gleeden), ces hommes célibataires mais qui refusent de le paraître vont atterrir dans les résultats “en couple” et quitter les résultats “célibataires”. Autant de chances de faire des rencontres en moins. Peut-être devront-ils s’offrir un faux profil d’ex pour $19 alors..?